Quelle est la classe la plus difficile en primaire ?

Pour beaucoup, la classe la plus difficile en primaire est le CM1. Pour d’autres élèves, c’est le CP ou encore le CE1.

Il est bien difficile de dire quelle classe est la plus difficile du primaire. Cela varie d’un élève à l’autre et dépend en grande partie des prédispositions, du rythme et des capacités de chacun.

Cela dit, certaines années en primaire sont généralement reconnues comme plus exigeantes, en raison d’un niveau d’apprentissage plus élevé, d’un volume de devoirs accru ou d’une charge de travail plus soutenue.

Dans cet article, découvrez quelles sont les classes les plus difficiles du primaire pour les élèves !

Quels sont les enjeux de la classe de CP ?

Selon un sondage auprès des enseignants et des établissements, le CP serait la classe la plus difficile en primaire. Pourquoi ?

Parce que c’est une année de transition, où l’élève découvre un nouvel univers scolaire, de nouvelles matières, un niveau d’exigence accru.

Une période de transition

Cette première année du cycle 2 représente un tournant pour les élèves, avec une transition entre la maternelle et l’élémentaire. Jusqu’alors, les élèves évoluaient dans un cadre moins lourd, avec des apprentissages intégrés à des activités courtes, ludiques et souvent collectives.

En CP, ils doivent s’adapter à un nouveau rythme scolaire, structuré par un emploi du temps assez lourd et des attentes académiques précises.

L’enfant doit notamment rester assis plus longtemps, suivre des consignes précises, écouter sans interrompre, copier au tableau, faire face à des attentes plus exigeantes.

Ce changement brutal peut générer une forme de tension : entre le désir naturel de jouer et les nouvelles obligations scolaires, certains enfants peuvent rencontrer des difficultés à s’investir pleinement dans leur scolarité.

Un enseignement approfondi

En CP, les enfants approfondissent les notions fondamentales abordées en maternelle, notamment en français et en mathématiques. C’est une année durant laquelle les élèves apprennent à lire, écrire et compter de manière plus autonome. Le programme comprend également la matière d’éducation morale et civique, qui vise à inculquer les règles de vie en société et le respect des autres.

À cela s’ajoutent plusieurs disciplines : une langue vivante (généralement l’anglais), l’éducation physique et sportive (EPS), les arts plastiques et visuels, l’éducation musicale ainsi qu’un programme intitulé « Questionner le monde », qui initie les élèves à des notions de sciences, d’espace, de temps et de vie collective.

Les élèves découvrent aussi la notion de travail à la maison. Même si aucun devoir à la maison ne peut être exigé, les enseignants peuvent proposer des tâches orales ou des exercices de révisions.

Cela peut inclure, par exemple, l’apprentissage d’une poésie, la relecture d’un texte ou encore la mémorisation de leçons simples.

Les élèves sont confrontés à des tests de positionnement, appelés « évaluations nationales« . Les parents ont donc un rôle à jouer pour accompagner leurs enfants et les y préparer (sans trop stresser).

Une pression accrue

Les élèves découvrent entre autres un nouveau système d’évaluation : la notation.

Ce passage peut être source de stress, notamment pour les plus jeunes, car les mauvaises notes peuvent entraîner de la frustration et affecter leur motivation.  En tant que parents, votre rôle est primordial pour accompagner votre enfant dans son quotidien scolaire, l’aider à comprendre que les erreurs font partie du processus d’apprentissage, et encourager une attitude positive envers l’école.

De son côté, l’enseignant ou le professeur particulier peut contribuer à maintenir la motivation de l’élève en recourant à des outils pédagogiques adaptés.

Pourquoi la classe de CM1 est-elle perçue comme une des plus difficiles ?

Le CM1, première année du cycle 3, marque le début de la transition vers le collège, une étape décisive dans le parcours scolaire d’un élève. L’année de CM1 est souvent perçue comme la classe la plus difficile du primaire, en raison de plusieurs facteurs.

En voici les raisons principales.

Complexité par rapport aux matières scolaires

Avec la complexification des enseignements, les élèves rencontrent une montée en niveau pédagogique en CM1.

Voici un aperçu des principales matières et des concepts abordés :

  • Mathématiques : fractions, divisions, nombres décimaux, premiers raisonnements géométriques, volume, grandeur, etc. Ces notions préparent à des concepts plus avancés en CM2, comme la gestion de données et la moyenne arithmétique,
  • Langue vivante : introduction à l’anglais,
  • Histoire et géographie : grandes périodes historiques, grandes découvertes, continents, premières notions de cartographie,
  • Français : approfondissement des fondamentaux de grammaire, orthographe, vocabulaire, rédaction,
  • Sciences de la nature : corps humain, phénomènes naturels, le vivant (végétaux et animaux),
  • Éducation civique et morale : valeurs de la République, droits et devoirs, respect d’autrui, etc.

La nécessité de faire face à des attentes plus élevées fait que cette classe est souvent vue comme difficile.

Pression et charge de travail accrues

Pour favoriser l’autonomie et la responsabilité des élèves, les enseignants en CM1 donnent parfois des devoirs à la maison. Cette charge de travail prépare également votre enfant à de nouvelles méthodes de travail scolaire.

Cette année constitue également un prélude à l’entrée en CM2, ce qui engendre une pression supplémentaire aux élèves. Non seulement les élèves doivent consolider leurs acquis, mais ils sont également amenés à se préparer pour le passage au collège.

À ce niveau-là, votre enfant commence à prendre pleinement conscience de ses aptitudes.

Les défis rencontrés au cycle 3, ajoutés au fait de se comparer aux camarades, peuvent accentuer le sentiment d’incertitude. Le manque de confiance ou la timidité, peuvent transparaître à travers un comportement tel que l’isolement social ou des stratégies d’évitement des tâches difficiles.

Aussi, les cours se complexifient en CM1, si bien que certains élèves peuvent avoir du mal à se concentrer et à maintenir leur attention. Les distractions et les méthodes pédagogiques inadaptées peuvent accentuer ce manque d’attention et de concentration.

Quel est l’impact des classes à double niveau sur les élèves de primaire ?

Dans certaines écoles, notamment en milieu rural ou en cas de pénurie d’enseignants, il est courant de regrouper deux niveaux scolaires dans une même classe. On parle alors de classe à double niveau, comme par exemple :

  • CP-CE1,
  • CE1-CE2,
  • CM1-CM2.

Ce type d’organisation pédagogique peut présenter plusieurs avantages. Il favorise notamment une plus grande autonomie, une meilleure entraide entre pairs et une progression différenciée.

Toutefois, il soulève également des défis.

Une gestion complexe du temps

Les enseignants doivent gérer deux programmes officiels en parallèle.

Pendant qu’un groupe travaille en autonomie, un autre reçoit une leçon spécifique. Cela demande aux élèves d’être capables de s’organiser seuls, de ne pas interrompre les autres, de rester concentrés malgré les distractions.

Quand le professeur travaille avec un groupe, ils peuvent apprendre à se corriger ou à assimiler des notions par eux-mêmes. Certains écoliers n’arrivent pas à suivre ce type de gestion qui nécessite beaucoup de rigueur et d’autonomie.

L’accompagnement individualisé est compliqué, ce qui peut creuser les écarts entre les élèves. Si votre enfant se retrouve dans ce cas, il peut être à la traîne par rapport à d’autres camarades d’école, et se sentir délaissé.

Un problème d’adaptation pour les élèves en échec scolaire

Les élèves qui ont des difficultés peuvent avoir beaucoup de mal à rattraper leur retard et à progresser dans une classe à double niveau. En effet, l’enseignant ne peut pas toujours consacrer le temps nécessaire à chacun. Et lorsque l’élève constate qu’il a toujours du retard, cela peut renforcer le décrochage scolaire.

Comment appréhender la classe la plus difficile en primaire ?

Pour réussir les différents niveaux de l’école primaire, le soutien des parents et des professeurs est indispensable.

Valoriser les efforts plutôt que les résultats

L’une des clés de la réussite est l’encouragement.

L’élève doit comprendre que l’effort est plus important que la performance. Cela va lui permettre de dédramatiser l’erreur et de comprendre que l’apprentissage est un processus.

Au lieu de souligner un mauvais résultat, les parents doivent remarquer les progrès réalisés. Avec une telle valorisation, le petit va oser poser des questions et persévérer malgré l’échec.

Miser sur des méthodes pédagogiques adaptées

Préférez les approches ludiques et pratiques à la théorie. Celles-ci permettent de transformer les cours en expérience vivante, et de renforcer l’engagement et la motivation. Les supports visuels et sensoriels (images, vidéos, cartes mentales, etc.) favorisent la mémorisation et la compréhension.

Encourager la communication entre la famille et l’école

Le lien entre la famille et l’équipe éducative est un levier essentiel de réussite, surtout si l’élève traverse une période plus délicate. Un dialogue ouvert et régulier permet d’identifier rapidement les problèmes, de partager des solutions concrètes et de construire une stratégie commune d’accompagnement.

Cela permet aussi à l’écolier de se sentir entouré et compris, ce qui a un impact direct sur sa motivation et sa confiance.

Créer des espaces de décompression

Face à des journées denses et exigeantes, le petit a besoin de souffler, de se détendre et d’exprimer ce qu’il ressent.

Cela peut se faire à travers une activité artistique, un moment de lecture plaisir ou d’un temps d’échange avec un adulte. Ces pauses sont essentielles pour réguler la charge émotionnelle.

Pour lui permettre de retrouver sa confiance en lui et son estime de lui-même, vous pouvez offrir des moments où il peut briller autrement que par le parcours éducatif. Il peut s’agit de sport, d’activités extrascolaires ou de loisirs créatifs.

Prendre des cours d’aide aux devoirs

A ce stade, on parle plus de cours d’aide aux devoirs à la maison que de cours particuliers à domicile.

Si les difficultés persistent malgré les efforts fournis à l’école et à la maison, faire appel à un professeur particulier est une solution adaptée pour aider l’élève.

Un accompagnement individualisé permet de reprendre les notions mal comprises, à un rythme adapté et dans un cadre rassurant.

Contrairement aux cours collectifs, le prof particulier peut adapter sa pédagogie en fonction des besoins de l’élève, de son profil et de son niveau.

Il identifie les blocages et l’aide à combler ses lacunes, ce qui permet de lui redonner confiance. Ce soutien extérieur peut se concentrer sur une matière spécifique ou viser un objectif plus global.

Vous pouvez passer par les plateformes de mise en relation avec les professeurs, telles que Superprof.

Vous pouvez y trouver de nombreux enseignants compétents. Vous pouvez les rechercher selon différents critères comme la localisation, que ce soit à Paris, Lyon, Toulouse, Lille ou partout ailleurs.

Ainsi, avec un accompagnement bienveillant et adapté, chaque élève peut surmonter les obstacles rencontrés durant sa scolarité en primaire et avancer sereinement vers les classes suivantes.

Alors, CP, CE1, CM1 ? Que faut-il en conclure ? Chez vous, quelle est la classe la plus difficile en primaire ?

Romain Chalut

Je m'appelle Romain, j'ai 28 ans, je suis actuellement rédacteur web et professeur de soutien scolaire. Au cœur de ma méthode pédagogique, se trouvent l'interactivité et la participation active de mes élèves pour rendre mes cours intéressants et captivants. Professeur particulier passionné et diplômé (Master MEEF et CAPES), je donne des cours de maths, des cours de soutien scolaire et de langues. Sur ce blog, je vous partage mes connaissances et mes meilleures astuces pour aider les élèves à progresser. Mon objectif est de faire progresser chaque élève et de mettre mes compétences à disposition de quiconque souhaite en bénéficier pour améliorer ses résultats scolaires.