Quelles Etudes pour Donner des Cours Particuliers ?
Lorsque l’on se penche sur la question du cursus d’études supérieures à suivre pour devenir enseignant, on pense logiquement à la fac, au Master MEEF et aux concours de l’Education Nationale.
Mais il y a beaucoup de solutions alternatives à l’enseignement au sein des établissements scolaires.
On peut par exemple exercer en qualité de professeur de soutien scolaire à domicile, et cette activité n’est pas réglementée.
Ainsi, on peut enseigner sous statut de salarié auprès des familles particuliers-employeurs, en tant que prof indépendant, pour une agence de soutien scolaire ou bien exercer pour son propre compte.
Mais comment se former pour devenir professeur particulier de soutien scolaire ?
Voici nos réflexions sur le cursus d’études supérieures permettant de se destiner aux métiers de l’enseignement.
Donner des cours sans formation est-il possible ?
Autant se le dire de suite : vous ne pourrez pas donner des cours de soutien sans avoir validé une formation supérieure.
Si la législation française permet de s’installer en tant que professeur particulier dès l’âge de 16 ans, il faut néanmoins disposer d’un ensemble de compétences et de connaissances pour être légitime.
Il faut bien avoir des choses à transmettre et être plus expérimenté que les élèves !
Du coup, on estime qu’un diplôme de niveau bac (baccalauréat, DAEU, etc.) est le strict minimum pour pouvoir enseigner et donner des cours particuliers de soutien scolaire.
Une licence (bac+3) sera encore mieux.
Les études permettent surtout d’identifier la ou les matières que vous allez choisir : cours de maths, cours de soutien en français, cours d’anglais ou d’histoire-géographie, cours de soutien scolaire tous niveaux, cours de méthodologie, etc.
En tant que professeur de maths par exemple, si vous avez un bac+5 en sciences de l’ingénieur par exemple, ne choisissez pas des étudiants diplômés d’un doctorat de mathématiques appliquées.
Cela est assez logique.
A l’inverse de cela, on peut donner des cours en n’ayant que le bac mais il faudra dans ce cas plutôt privilégier des cours de soutien et d’aide aux devoirs pour école primaire ou pour collégiens.
En n’ayant que le bac en poche, enseigner au lycée risque fort d’être compliqué.
Il y a des personnes pour lesquelles le niveau d’études n’est cependant pas déterminant.
Si vous avez passé plusieurs années dans un pays anglophone et que vous êtes bilingue en anglais, ou si votre langue maternelle est l’anglais, alors vous pourrez enseigner la langue de Shakespeare sans nécessairement avoir validé un cursus d’études supérieures.
En revanche, vous manquerez de savoirs pédagogiques et didactiques !
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Quels diplômes faut-il pour faire du soutien scolaire ?
Cours particuliers et soutien scolaire ne sont pas réglementés par la loi.
Mais si l’on peut enseigner dès l’âge de 16 ans, on observe toutefois que l’ensemble des professeurs sont diplômés.
En effet, la plupart des enseignants sont au moins titulaires d’une licence à bac+3 ou d’un master (bac+5), voire d’un doctorat (bac+8).
Tout dépend du public visé.
Si vos élèves sont inscrits en primaire, un simple diplôme de bac suffira à leur donner des cours de soutien en français (lecture, orthographe, compréhension et expression écrite et orale, etc.) ou des cours de maths basiques (additions, soustractions, multiplications, fractions, géométrie et algèbre de base, etc.).
La où les choses se compliquent, c’est après la classe de 6ème ou de 5ème.
S’il s’agit en effet d’expliquer le théorème de Pythagore (niveau 4ème), les études de fonctions (niveau 2nde), la résolution des équations du second degré ou les identités remarquables, le calcul intégral ou l’algorithmique, alors il vous faudra une formation universitaire en maths.
Le niveau d’études supérieures varie donc logiquement selon le niveau scolaire enseigné ainsi que selon le type de matière :
- Cours de soutien en français : licence ou master en lettres modernes ou lettres classiques, prépa Khâgne et Hypokhâgne, etc.,
- Cours de soutien en maths : licence, master en mathématiques appliquées, sciences et technologies, physique-chimie, sciences de l’ingénieur, écoles d’ingénieur, maths sup, maths spé, INSA, prépa MP, etc.
- Cours de soutien en histoire-géographie : formations en sciences humaines et sociales (IEP, droit et science politique, AES, etc.),
- Cours de soutien en anglais : LLCE, LEA.
La voie royale pour donner des cours au primaire, collège ou lycée, c’est de suivre des études généralistes et de décrocher un master en science politique ou en administration économique et sociale (AES).
Ce cursus mêle à la fois les enseignements littéraires et scientifiques (économie, sociologie, droit, histoire, langues) qui vous permettront d’assurer une assistance scolaire personnalisée aux élèves en difficulté.
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Les concours de l’Education Nationale pour devenir prof
Enfin, nombre de personnes choisissent de donner des cours afin d’arrondir leurs fins de mois ou afin d’aider les élèves qui ne parviennent plus à suivre les rythmes scolaires.
Car au sein d’un établissement scolaire, un prof en responsabilité en classe n’a pas le temps de fournir à chaque élève un suivi régulier tout au long de l’année scolaire.
C’est possible en cours particulier à domicile.
Les enseignants titulaires de l’Education Nationale donnent donc parfois des cours privés (lorsque leur administration leur a accordé cette double activité). Or pour cela, il faut avoir passé des concours publics.
Ceux-ci sont pluriels mais les plus répandus sont le CRPE, le CAPES et le CAPET, le CAPLP ou le CAFEP :
- CRPE : professeur des écoles,
- CAPES : professeur certifié du second degré dans le public (collèges et lycées),
- CAPET : professeur dans l’enseignement technologique,
- CAPLP : professeur des lycées professionnels,
- CAFEP : professeur certifié du second degré de l’enseignement privé,
- L’Agrégation : professeur agrégé du second degré et à l’université.
Les titulaires d’un doctorat peuvent parfois passer des concours pour devenir maître de conférences à l’université, avoir un poste d’enseignant-chercheur, ou encore plus haut, l’habilitation à diriger des thèses et des mémoires (HDR) en collaboration avec le CNRS.
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