Grand Oral : 10 conseils pour impressionner le jury !

Depuis la réforme du baccalauréat général, le Grand Oral s’impose comme l’une des épreuves les plus importantes de la classe de Terminale au lycée.

Comptant pour une part importante dans la note finale du bac, cette épreuve a un coefficient de 10 pour les élèves de la voie générale, et de 14 pour ceux de la voie technologique.

Dans cet article, vous trouverez toutes les informations clés, ainsi que des conseils pratiques, pour organiser vos révisions de bac et réussir le Grand Oral du bac.

Qu’est-ce que le Grand oral du bac exactement ?

Quelle est la date du Grand oral du bac en 2025 ?

En 2025, l’épreuve du Grand Oral du bac aura lieu entre le 23 juin et le 2 juillet 2025. La date précise est inscrite dans votre convocation officielle.

Le Grand oral, fruit de la réforme du bac

Le Grand Oral est l’une des épreuves finales du baccalauréat, instaurée avec la réforme de 2021. Elle se déroule en fin d’année de Terminale et concerne tous les élèves, qu’ils soient en voie générale ou technologique. Cette épreuve repose sur une prise de parole structurée et argumentée autour d’une question liée à l’une des deux spécialités suivies en classe.

L’objectif principal fixé par le Ministère de l’Éducation Nationale est de valoriser les compétences orales, aujourd’hui essentielles dans vos études supérieures comme dans votre vie professionnelle future.

L’épreuve vise à développer votre capacité à construire un raisonnement, à vous exprimer avec clarté, et à défendre votre point de vue de manière convaincante.

Au-delà de sa dimension académique, le Grand Oral s’inscrit dans une volonté plus large de préparer les élèves aux exigences de la vie adulte : prise de parole en public, gestion du stress, et confiance en soi. Il marque ainsi une étape importante dans le parcours scolaire des lycéens.

Déroulement du grand oral

Le jour J de l’épreuve, chaque candidat se présente devant un jury avec deux questions, préparées tout au long de l’année de Terminale et portant sur l’une des deux spécialités étudiées. Le jury choisit l’une des deux questions, et vous disposez alors d’un temps de préparation avant de débuter votre présentation.

L’épreuve du Grand Oral se déroule en trois temps :

• La phase de préparation : le lycéen dispose de 20 minutes pour préparer la réponse au sujet. Il a normalement travaillé dessus pendant toute l’année de Terminale. Vous pouvez mettre sur le brouillon la question, le plan détaillé ainsi que quelques mots clés. C’est le moment aussi de préparer le support s’il y en a,
• La phase de présentation : pendant 10 minutes, vous expliquez vos motivations pour le sujet et le défendez avec vos arguments,
• La phase d’entretien : le jury dispose de 10 minutes pour poser des questions et approfondir certains points. Il évalue ici l’aptitude de l’élève à mobiliser ses connaissances. Il est important de réviser les notions du programme de la spécialité concernée.

Notons que vous ne pouvez pas apporter de notes pendant cette épreuve du Grand Oral, d’où l’importance de la préparation.

Les critères d’évaluation du grand oral

Le jury évalue surtout votre capacité à vous exprimer correctement en français devant un public. En somme, il va noter :

• La maîtrise de la voix et la gestuelle,
• Le niveau de français à l’oral,
• La maîtrise des connaissances dans la spécialité,
• La capacité à mener un dialogue pour défendre ses idées face à ses interlocuteurs.

Rappelons que le jury est composé de deux professeurs, dont l’un de votre spécialité.

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Comment bien préparer le Grand oral du bac ?

Pour réussir le Grand Oral du baccalauréat, rien ne vaut l’entraînement. Voici les étapes à suivre pour construire et préparer votre sujet.

Bien choisir le sujet

Rappelons d’abord qu’il existe 13 enseignements de spécialités pour le bac : histoire géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), humanités-littératures et philosophie (HLP), mathématiques, arts, SVT, sciences de l’ingénieur, etc.

Il est possible de choisir des sujets transversaux en combinant deux spécialités. Pour l’HGGSP et l’HLP par exemple, on peut prendre un sujet du type : « L’homme a-t-il le droit de coloniser l’espace ? ».

Le plus important est de choisir un thème qui vous intéresse. Il n’est pas nécessaire de se précipiter dès le début de l’année scolaire. Attendez un peu que toutes les notions soient abordées dans votre cours de spécialité.

Une fois le sujet choisi, présentez-le sous une forme interrogative, l’épreuve l’impose. Cela facilite la préparation et la présentation.

Les questions qui commencent par les adverbes interrogatifs comme « Comment » et « Pourquoi » sont fréquentes. Cependant, d’autres possibilités permettent de formuler la question : « dans quelle mesure », « pour ou contre », « pour quelles raisons », etc.

Faire des recherches

Qu’il s’agisse d’une spécialité en français, en maths ou en histoire, l’objectif est de démontrer au jury que vous avez un maximum de connaissances dans le domaine. Pendant les recherches, l’élève peut aussi découvrir les thèmes connexes.

Construire le plan

Le plan gagnant respecte toujours ce cheminement : introduction, développement et conclusion.

L’introduction joue un rôle crucial puisqu’elle va éveiller la curiosité du jury. Elle doit expliquer les raisons du choix et de l’intérêt de l’élève pour le sujet. Il n’est pas nécessaire d’annoncer son plan en détail dans cette partie. Il suffit de résumer les grands axes. Une introduction doit durer deux minutes au maximum. L’élève peut apprendre cette partie par cœur pour bien démarrer l’exposé.

Un développement consistant est composé d’exemples concrets. Pour chaque argument avancé, ajoutez toujours un lien avec l’actualité ainsi qu’une référence à une notion du programme de terminale. L’élève peut choisir des exemples qui le concernent personnellement, raconter une anecdote. Cela rend l’exposé plus vivant.

L’élève peut aussi appuyer sa présentation par un support. Cela peut être un schéma ou une carte mentale. N’oubliez pas les matériels nécessaires le jour du Grand oral.

La conclusion doit également attirer l’attention du jury. Pour éviter la confusion pendant la présentation, on peut utiliser des adverbes de transition comme « pour conclure » « en conclusion » ou « pour terminer ». La conclusion doit être ouverte vers des perspectives, l’objectif étant d’orienter la discussion avec les jurys.

Anticiper les questions

Pendant la phase de recherche et de préparation, vous pouvez établir une liste de 10 à 15 questions que le jury pourrait poser.

Cela vous permet de mieux préparer les réponses. Par ailleurs, il est aussi possible d’orienter les questions pendant la présentation, notamment dans la partie conclusion. Si la question n’était pas prévue et que vous avez mal compris, vous pouvez leur demander de reformuler avant de se lancer.

Travailler la forme

Une fois le fond achevé, passons à la forme. Face à l’essor de l’intelligence artificielle, on est tenté d’écrire son exposé du Grand oral avec ChatGPT ou Claude.

L’outil peut bien-sûr être utilisé pour la recherche d’informations et d’idées. Par contre, un exposé écrit entièrement par une IA est facilement reconnaissable par les jurys.

De même, il est vivement déconseillé de reprendre des sujets déjà traités par des élèves les années précédentes. Cela vous demandera plus de travail puisque les exposés durent désormais 10 minutes.

Certains lycéens minimisent la préparation du Grand oral, notamment ceux qui sont assurés d’avoir le bac avec les épreuves écrites et le contrôle continu.

C’est une erreur, puisque cette épreuve apporte une note supplémentaire qui permet de décrocher une mention. Pour ceux qui souhaitent faire des études supérieures dans une grande école ou intégrer un master sélectif, ils privilégient un candidat qui a eu une mention au baccalauréat.

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Quels sont les conseils pour aborder sereinement le Grand oral le jour J ?

Vous avez bien préparé votre sujet. Néanmoins, le jury est aussi attentif à la forme qu’au fond.

Voici quelques astuces qui peuvent vous rapporter des points le jour J :

Eviter d’apprendre son texte par cœur

Apprendre son texte par cœur risque de plonger la présentation dans la monotonie. Il ne s’agit pas d’un monologue. Devant le jury, utilisez le pronom « vous » pour s’adresser à lui, et « je » pour vous désigner.

Régulez le débit des mots. Il est conseillé de bien articuler les phrases, d’utiliser des phrases courtes, et d’ajuster le volume de la voix. N’hésitez pas à faire des pauses.

Soigner la communication non verbale

Dès votre entrée dans la pièce, mettez-vous à environ deux mètres du jury. Vous n’avez pas besoin de marcher dans la pièce. Lorsque la présentation est terminée, vous pouvez vous asseoir pour la deuxième partie.

Pendant l’exposé, appuyez vos arguments par des gestuelles de la main. N’oubliez pas de sourire légèrement pour montrer votre enthousiasme.

Travailler la communication verbale

Une bonne présentation orale ne repose pas uniquement sur le contenu, le jury est sensible à la manière dont vous le portez. Le jury du Grand Oral juge plutôt votre capacité à défendre votre idée. Voici quelques conseils pour rester naturel :

• Utiliser son propre vocabulaire, ne tentez pas d’intégrer des mots difficiles,
• Ajouter une touche personnelle à la présentation, l’humour peut être utilisé,
• Montrer que l’on maitrise son sujet, que l’on croit à ses arguments.

Les silences ne sont pas rédhibitoires. Au contraire, cela vous permet de ne pas être en apnée pendant plusieurs minutes. N’hésitez pas d’en faire avant d’aborder une nouvelle partie de votre plan.

Apprendre à gérer son stress

Le premier pas pour réduire son niveau de stress est de maitriser sa présentation du grand oral. Certains peuvent ressentir une boule au ventre, cela arrive lorsqu’on se prépare pour une épreuve importante. Dans ce cas, des techniques de respiration permettent de l’appréhender. Voici comment faire pour travailler :

• Inspirer 4 secondes,
• Retenir l’air pendant 4 secondes,
• Puis expirer délicatement l’air pendant 6 secondes.

Cette méthode de respiration en 4-4-6 peut aussi être utilisée avant les écrits, par exemple pour être serein(e) lors des épreuves de spécialités du bac.

Soigner sa tenue vestimentaire

Rien ne vaut une préparation rigoureuse du sujet. Néanmoins, le jury est sensible à la tenue vestimentaire le jour J. Sur son site, le ministère de l’Education Nationale, précise que le tailleur et le costume ne sont pas obligatoires, mais recommande de ne pas porter une tenue négligée.

Comment s’habiller dans ce cas ?

Privilégiez des vêtements confortables et sobres à la fois. Pour les filles, cela peut être un pantalon élégant ou une jupe pour le bas, une blouse ou un chemisier pour le haut. Les vêtements doivent être dans des couleurs sobres comme le gris, le noir, etc. Nul besoin de porter des talons hauts, des baskets ou des chaussures fermés feront l’affaire.

Pour les garçons, la chemise est la pièce centrale de la tenue. Dans une couleur neutre, veillez à bien la repasser. Pour le bas, il faut juste éviter les joggings et les jeans troués.

Bref, le Grand Oral du bac teste avant tout votre capacité à parler en public. C’est pourquoi les élèves doivent prendre la parole régulièrement en classe.

N’hésitez pas à participer à des débats en famille. Cela vous permet de vous entrainer à défendre vos arguments.