Les meilleurs séjours linguistiques en Australie !

Les meilleurs séjours linguistiques en Australie !

L’été dernier, sur le groupe WhatsApp de sa classe de terminale, Lucas a posté une photo depuis Manly Beach. Ses potes révisaient le bac dans la chaleur moite de juin à Toulouse. Lui prenait son cours d’anglais le matin et surfait l’après-midi. « T’es sérieux là ?? » ont répondu quinze messages d’affilée. Trois semaines plus tôt, Lucas alignait péniblement des phrases au conditionnel. Là, il expliquait les règles du cricket à un Brésilien en terrasse, sans même réfléchir à sa grammaire. Son père, qui avait financé le séjour à contrecœur, a admis que c’était le meilleur investissement de sa scolarité.

L’Australie est une terre de métamorphose linguistique. Ce pays-continent aux antipodes de tout ce qu’on connaît transforme chaque année des milliers de Français hésitants en anglophones fluent. Un séjour linguistique en Australie, c’est bien plus qu’une suite de cours dans une salle climatisée. C’est une aventure qui vous secoue, vous dépayse, et accessoirement, vous fait parler anglais sans même y penser.

Dans ce guide, nous allons explorer ensemble les différentes formules qui s’offrent à vous, les démarches à anticiper, et surtout les secrets pour transformer ce voyage en véritable tremplin linguistique. Parce qu’entre nous, partir à 17 000 kilomètres de chez soi mérite qu’on fasse les choses bien.

Pourquoi choisir l’Australie pour un séjour linguistique ?

On pourrait vous parler des kangourous, des koalas et de la Grande Barrière de Corail. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas pour caresser un wombat que vous envisagez de traverser la planète. Alors pourquoi l’Australie plutôt que l’Angleterre, les États-Unis ou le Canada ?

La réponse tient en un mot que le sociologue Pierre Bourdieu aurait adoré analyser : le décloisonnement.

En Angleterre, vous restez européen. À New York, vous restez touriste. En Australie, vous devenez autre chose. L’éloignement géographique crée une rupture psychologique qui accélère l’apprentissage. Vous n’avez plus le choix. Pas de train pour rentrer le week-end, pas de parents à deux heures d’avion. Vous êtes là, vraiment là, et votre cerveau s’adapte.

L'opéra de Sydney sous le ciel bleu.
La capitale de la Nouvelle-Galles-du-Sud est une ville vibrante, magnétique ! L’idéal pour des étudiants !

L’Australie présente aussi un avantage économique souvent sous-estimé. Le coût de la vie, certes élevé, est compensé par la possibilité de travailler légalement avec un visa étudiant. Jusqu’à 48 heures par quinzaine pendant les cours, et temps plein pendant les vacances. De quoi financer une partie de son séjour tout en pratiquant l’anglais dans un contexte professionnel réel.

Ajoutez à cela un climat généreux (l’hiver australien ressemble à notre printemps), une culture décontractée qui met les timides à l’aise, et une société multiculturelle où personne ne vous jugera sur votre accent. Comme l’écrivait Albert Camus dans L’Été : « Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible. » L’Australie, c’est cet été permanent qui débloque les langues.

Pour découvrir les meilleures villes où apprendre l’anglais en Australie, nous avons préparé un guide dédié qui vous aidera à choisir votre destination.

🎯 Prêt à franchir le pas ?

Avant de partir à l’autre bout du monde, consolidez vos bases avec des cours particuliers d’anglais.

Un niveau B1 minimum vous permettra de profiter pleinement de votre immersion dès les premiers jours.

Les différentes formules de séjour linguistique en Australie

Un séjour linguistique, ce n’est pas un produit standardisé qu’on achète sur étagère. C’est un projet qui doit s’adapter à votre âge, vos objectifs et votre budget. Tour d’horizon des options disponibles.

L’immersion en école de langue

C’est la formule classique, proposée par des organismes comme EF, ESL, Kaplan ou encore des acteurs français comme Voyage-Langue. Vous intégrez une école de langue certifiée NEAS (National ELT Accreditation Scheme) pour suivre des cours structurés, généralement 20 à 25 heures par semaine.

Les programmes vont du General English pour améliorer votre niveau global, à des préparations spécifiques comme l’IELTS, le Cambridge ou le TOEFL. Certaines écoles proposent aussi des cours de Business English pour les professionnels, ou des formules combinant anglais et activités (surf, plongée, yoga).

Les tarifs varient selon les villes et les écoles. Comptez entre 250 et 400 euros par semaine pour les cours seuls. À cela s’ajoutent l’hébergement, les frais de vie et le billet d’avion. Pour avoir une idée précise, consultez notre article sur le budget à prévoir pour apprendre l’anglais en Australie.

Le programme Work and Study

Cette formule a le vent en poupe chez les 18-30 ans. Le principe : combiner cours d’anglais le matin et travail rémunéré l’après-midi ou le week-end. Avec un visa étudiant (subclass 500), vous pouvez légalement travailler jusqu’à 48 heures par quinzaine.

Les jobs les plus courants pour les étudiants internationaux : serveur, plongeur, barista, vendeur, réceptionniste, assistant dans le tourisme. Ces emplois ne vous rendront pas riche, mais ils vous feront parler anglais huit heures par jour dans un contexte authentique. Et ça, aucun cours magistral ne peut le remplacer.

Le séjour en immersion totale chez l’habitant

Moins structuré mais souvent plus transformateur, le homestay vous plonge directement dans le quotidien d’une famille australienne. Vous partagez les repas, les conversations, les sorties. Votre cerveau n’a plus de zone de confort où se réfugier.

Cette option convient particulièrement aux adolescents ou aux adultes qui souhaitent une immersion culturelle profonde au-delà de l’apprentissage linguistique pur. Les organismes comme WEP ou AILS proposent des formules encadrées avec des familles rigoureusement sélectionnées.

Le gap year ou semestre académique

Pour ceux qui peuvent se permettre une parenthèse longue, le gap year représente l’investissement le plus rentable. Six mois à un an d’immersion transforment radicalement votre niveau. Vous passez de « je me débrouille » à « je pense en anglais ».

Certains programmes permettent même d’intégrer des cours universitaires australiens en parallèle de vos études de langue, ouvrant la porte à des doubles diplômes ou des crédits ECTS validables en France.

Combien de temps faut-il pour atteindre un niveau fluent ? La réponse dépend de nombreux facteurs.

Préparer son voyage linguistique en Australie : les démarches essentielles

L’Australie ne s’improvise pas. Entre les visas, les assurances et les inscriptions, comptez trois à six mois de préparation. Voici la feuille de route.

Une personne sur la plage au coucher de soleil avec le drapeau de l'Australie.
Pour réussir votre séjour linguistique il n’existe qu’un seul maître mot : l’organisation !

Le visa : le sésame obligatoire

Trois options principales s’offrent à vous selon la durée et la nature de votre séjour :

Le visa visiteur (subclass 600) convient aux séjours courts de moins de 12 semaines. Vous pouvez suivre des cours mais pas travailler. Demande en ligne, réponse sous quelques jours, coût d’environ 150 dollars australiens.

Le visa étudiant (subclass 500) est indispensable pour les séjours de plus de 12 semaines. Il vous autorise à travailler et nécessite une inscription préalable dans un établissement certifié CRICOS. Coût : environ 710 dollars australiens, plus l’assurance santé obligatoire (OSHC).

Le Working Holiday Visa (subclass 417) s’adresse aux 18-35 ans souhaitant combiner voyage, travail et études courtes. Limité à 4 mois d’études maximum, il offre une liberté totale de travail pendant un an (renouvelable sous conditions).

L’assurance santé : non négociable

Pour le visa étudiant, l’Overseas Student Health Cover (OSHC) est obligatoire. Elle couvre les soins médicaux de base mais pas le rapatriement ni les sports à risque. Prévoyez une assurance complémentaire française pour couvrir ces aspects, notamment si vous comptez surfer ou plonger.

Le choix de l’école : qualité plutôt que prix

Méfiez-vous des offres trop alléchantes. Une école pas chère peut signifier des classes surchargées, des enseignants peu qualifiés, ou pire, un établissement non reconnu qui compliquera votre demande de visa.

Vérifiez systématiquement que l’école figure au registre CRICOS (Commonwealth Register of Institutions and Courses for Overseas Students). Ce label garantit des standards de qualité contrôlés par le gouvernement australien. Pour approfondir ce sujet, consultez notre guide sur comment choisir son école de langue en Australie.

✅ Bon réflexe

Comparez au moins trois organismes avant de réserver. Les prix peuvent varier du simple au double pour des prestations équivalentes. Des acteurs comme Effective Linguistique, Nacel ou Voyage-Langue proposent souvent des tarifs négociés avec leurs écoles partenaires, parfois plus avantageux qu’une réservation en direct.

Quand partir en Australie pour un séjour linguistique ?

La question de la durée idéale mérite un article à part entière. Nous l’avons détaillée dans notre guide sur le temps nécessaire pour parler couramment en Australie. Retenez simplement qu’en dessous de 4 semaines, vous vivrez une belle expérience mais les progrès resteront superficiels.

Ce qui nous intéresse ici, c’est le timing : à quelle période de l’année partir ?

Les saisons sont inversées en Australie. L’été australien (décembre-février) correspond à notre hiver, et inversement. Chaque période a ses avantages.

Partir en janvier-février vous offre le plein été austral, les plages bondées, l’énergie festive. C’est aussi la haute saison touristique avec des prix plus élevés. À l’inverse, partir entre mai et septembre vous plonge dans l’hiver australien, doux sur la côte est (15-20°C à Sydney), avec des tarifs plus accessibles et des classes moins chargées.

Pour les lycéens et étudiants, les vacances d’été françaises (juillet-août) correspondent à l’hiver australien. Une période idéale pour un séjour de 4 à 8 semaines sans décrocher du système scolaire français.

Logement et vie quotidienne : à quoi s’attendre concrètement ?

Parlons concret. Une fois sur place, où allez-vous dormir, manger, vivre ? Les options sont multiples, chacune avec ses implications sur votre budget et votre immersion.

La famille d’accueil (homestay)

C’est l’option de logement la mieux recommandée pour une première expérience, surtout pour les moins de 25 ans. Vous êtes logé et nourri (généralement petit-déjeuner et dîner) chez une famille locale. Comptez entre 250 et 350 dollars australiens par semaine à Sydney ou Melbourne, un peu moins dans les villes moyennes.

L’avantage : une immersion linguistique 24h/24, un filet de sécurité affectif, un mode de logement plus abordable et une vraie découverte de la culture australienne. L’inconvénient : moins de liberté, des règles à respecter, et parfois des trajets plus longs pour rejoindre l’école.

La résidence étudiante

Plus d’indépendance, un cadre international, des rencontres facilitées avec d’autres étudiants du monde entier. Les résidences proposent généralement des studios ou des chambres partagées, avec espaces communs. Budget : 300 à 500 dollars par semaine selon le standing et la ville.

Attention au piège classique : se retrouver à parler français avec d’autres Français dans le même logement.

Imposez-vous une règle stricte dès le départ. Le bénéfice linguistique de votre séjour en dépend.

La colocation

Option prisée pour les séjours longs (3 mois et plus). Vous louez une chambre dans un logement partagé avec des locaux ou d’autres expatriés. C’est la solution la plus économique (150-250 dollars par semaine) et la plus authentique.

La marketplace de Facebook et les sites Flatmates.com.au ou Gumtree sont vos meilleurs alliés pour trouver une colocation.

Conseil : arrivez avec une réservation temporaire (auberge ou Airbnb pour la première semaine) et cherchez sur place. Les meilleures offres se trouvent rarement depuis la France.

Maximiser son apprentissage : les stratégies qui fonctionnent vraiment

Être physiquement en Australie ne suffit pas. Certains reviennent après six mois avec un niveau à peine amélioré parce qu’ils ont vécu dans une bulle francophone. D’autres progressent spectaculairement en trois mois parce qu’ils ont appliqué les bonnes stratégies.

Hannah Arendt écrivait dans La Condition de l’homme moderne que l’action révèle qui nous sommes vraiment. Apprendre une langue, c’est précisément cela : se révéler à soi-même à travers une nouvelle façon de penser et de s’exprimer.

Sortez de votre zone de confort quotidiennement

Fixez-vous des micro-défis quotidiens. Aujourd’hui, je commande mon café en engageant une conversation avec le barista. Demain, je demande mon chemin à un passant au lieu de regarder Google Maps. Après-demain, je rejoins un groupe Meetup sur un sujet qui m’intéresse.

Ces petites victoires s’accumulent. Chaque interaction réussie construit votre confiance. Et la confiance est le premier moteur de la fluidité linguistique.

Complétez l’immersion par un accompagnement personnalisé

Les cours en groupe à l’école traitent des besoins généraux. Mais vous avez peut-être des blocages spécifiques : la prononciation du « th », les phrasal verbs, la compréhension des accents australiens. Un tuteur particulier peut cibler ces points faibles.

Des plateformes comme Superprof ou Preply permettent de trouver des professeurs natifs pour des sessions en visio, même depuis l’Australie. Une heure hebdomadaire de correction personnalisée démultiplie l’efficacité de votre immersion quotidienne.

Documentez votre progression

Tenez un journal en anglais, même imparfait. Enregistrez-vous en train de parler chaque semaine. Comparez vos enregistrements du premier mois avec ceux du troisième. Cette documentation objective vous motivera dans les moments de découragement, quand vous aurez l’impression de stagner.

💡 Conseil

Ne négligez pas la préparation avant le départ. Quelques mois de travail intensif avant de partir (avec des cours ciblés par exemple) vous permettront d’arriver avec un niveau suffisant pour profiter pleinement de l’immersion dès le premier jour, plutôt que de passer vos premières semaines à acquérir des bases que vous auriez pu maîtriser depuis la France.

Questions fréquentes sur les séjours linguistiques en Australie

Quel budget total prévoir pour un séjour de 3 mois ?

Pour un séjour de 12 semaines incluant le vol, le visa, l’assurance, les cours, le logement en famille d’accueil et les frais de vie, comptez entre 8 000 et 12 000 euros selon la ville et le standing de l’école.

Le logement, les cours et la vie quotidienne à Sydney et Melbourne sont 15 à 20 % plus chères que Brisbane ou Perth. Travailler sur place peut permettre de récupérer 2 000 à 3 000 euros sur cette période.

Peut-on partir sans parler anglais du tout ?

Techniquement oui, les écoles accueillent tous les niveaux. Mais partir avec un niveau A2 minimum (bases grammaticales et vocabulaire de survie) vous permettra de progresser beaucoup plus vite. Les premières semaines en grand débutant sont souvent frustrantes car vous ne pouvez pas profiter de l’immersion extérieure aux cours. Un travail préparatoire de 2-3 mois avant le départ est vivement recommandé.

Le visa étudiant permet-il vraiment de travailler ?

Oui, le visa étudiant (subclass 500) autorise jusqu’à 48 heures de travail par quinzaine pendant les périodes de cours, et temps plein pendant les vacances officielles. Les secteurs qui recrutent le plus : restauration, hôtellerie, commerce de détail, agriculture (fruit picking). Le salaire minimum australien est parmi les plus élevés au monde (environ 23 dollars de l’heure en 2025), ce qui permet de couvrir une partie significative des frais de vie.

Un séjour linguistique en Australie représente un investissement conséquent en temps et en argent. Mais c’est aussi l’une des expériences les plus transformatrices que vous puissiez vous offrir. Au-delà de l’anglais, vous reviendrez avec une confiance nouvelle, une ouverture au monde, et probablement quelques histoires de surf ratés et de rencontres improbables à raconter.

Comme le disent les Australiens avec leur décontraction légendaire : « She’ll be right, mate. » Tout ira bien. Il suffit de se lancer.

Romain Chalut

Je m'appelle Romain, j'ai 28 ans, je suis actuellement rédacteur web et professeur de soutien scolaire. Au cœur de ma méthode pédagogique, se trouvent l'interactivité et la participation active de mes élèves pour rendre mes cours intéressants et captivants. Professeur particulier passionné et diplômé (Master MEEF et CAPES), je donne des cours de maths, des cours de soutien scolaire et de langues. Sur ce blog, je vous partage mes connaissances et mes meilleures astuces pour aider les élèves à progresser. Mon objectif est de faire progresser chaque élève et de mettre mes compétences à disposition de quiconque souhaite en bénéficier pour améliorer ses résultats scolaires.